Les jeunesses en difficulté et le monde du travail :
réussir l'inclusion sociale grâce à une meilleure insertion professionnelle

Étude sociologique écosystémique à grande échelle des parcours d’insertion professionnelle pour les jeunes venant de contextes de difficulté : état des lieux et axes d’amélioration.

Entre un million et demi et deux millions de jeunes en France vivent actuellement en situation de difficulté ou grande difficulté : sans soutien familial ou dans des environnements familiaux défaillants, en décrochage scolaire ou sans formation, en situation d’exclusion culturelle et sociale, isolés ou discriminés, sans accès aux ressources essentielles – logement, nourriture, santé – permettant une vie décente, et sans accès à un emploi.

Le travail est largement reconnu comme la meilleure voie pour sortir de la situation de difficulté et accéder à une vie digne, par le salaire fourni mais aussi par l’inclusion sociale qu’il apporte au jeune.

Les pouvoirs publics et les acteurs sociaux, publics, privés, associations et fondations, en sont pleinement conscients : de nombreux dispositifs et structures existent pour aider les jeunes en situation de difficulté et leur permettre de devenir des citoyens pleinement intégrés dans la société grâce à un accès à l’emploi.

Mais, si l’efficacité des efforts en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes (comme par exemple 1jeune1solution.gouv) produit indiscutablement des résultats positifs pour une grande partie d’entre eux, elle reste limitée pour la fraction des jeunes en difficulté. Parce que les barrières sont plus nombreuses et plus difficiles à franchir.

Quelques repères :

  • Selon le Rapport d’Information du Sénat n°848 de 2021 sur l’égalité des chances, le nombre de « jeunes qui ne sont plus en étude, et dont l’insertion professionnelle est la plus problématique » s’élève à « environ un million si l’on se limite à ceux qui ne sont au sens strict ni en emploi, ni en formation, plus de deux millions s’il l’on y ajoute les jeunes ayant suivi des formations ou exercé des activités sur un temps réduit, qui connaissent également des situations de forte précarité. »
  • Le taux de chômage des jeunes en France est traditionnellement élevé, il est supérieur à 15 % depuis les années 1980, il s’élève à 17,8% au second trimestre 2022 (INSEE) malgré une baisse depuis la crise Covid. Cela représente 592 000 jeunes qui sont en recherche d’emploi et qui n’y ont pas accès. Le halo autour du chômage, c’est-à-dire les jeunes qui souhaiteraient un emploi mais ne se déclarent pas en recherche active, est de 6,4% soit 213 000 jeunes supplémentaires.
  • Les « Enquêtes Emploi » de l’INSEE et le même rapport Sénat soulignent régulièrement que les difficultés que rencontrent les jeunes se cumulent souvent. Par exemple, le nombre de jeunes vivant en zone rurale ou en Quartiers visés par la Politique de la Ville (QPV), ainsi que les jeunes en situation de handicap, représente une part importante de ces jeunes chômeurs.
  • Dans sa « fiche repère » sur la Garantie Jeunes parue en 2019, l’INJEP rapporte qu’un quart des jeunes entre 18 et 24 ans vivait en dessous du seuil de pauvreté en 2015. Soit environ un million de jeunes.
  • La même année, l’OBSERVATOIRE NATIONAL DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE établit que 312 600 mineurs et 24 700 jeunes majeurs étaient pris en charge au titre de la protection de l’enfance. Soit près de 340 000 jeunes en grande précarité de soutien familial.

Extrait du Rapport d’Information du Sénat n°848 sur l’égalité des chances :

« Au plan national, en dépit d’une volonté périodiquement réitérée et de réelles avancées, l’action publique [en faveur de l’égalité des chances pour la jeunesse] demeure davantage caractérisée par l’addition et la juxtaposition de nouveaux dispositifs que par la conduite d’une politique mobilisant l’ensemble des intervenants autour d’objectifs communs et faisant l’objet d’évaluations régulières.

À l’échelon local, où se mènent nécessairement les actions concrètes susceptibles de lever les barrières auxquelles se heurtent les parcours de beaucoup de jeunes, les efforts entrepris pour articuler de manière cohérente l’action de l’ensemble des institutions et partenaires concernés demeurent encore insuffisants et doivent être amplifiés. »

Nous sommes allés à la rencontre des jeunes, de leurs proches, des acteurs sociaux, des entreprises et des pouvoirs publics pour écouter le point de vue de chacun

Il en ressort plus de 120 heures d’entretiens, plus de 1500 pages de texte. Notre équipe de sociologues a ensuite étudié et mis en perspective l’ensemble de cette matière, pour produire une étude sociologique écosystémique unique en son genre, par son ampleur et sa profondeur d’analyse.

Le but, au-delà des constats, est de comprendre ce qui bloque, de mettre en lumière ce qui marche, pour aider concrètement tous les acteurs à changer la donne rapidement et radicalement. Voici les principales questions que nous avons traitées : 

1. Comment parler des jeunes en situation de difficulté : Comment mieux définir le sujet et faire comprendre les enjeux ? Quels outils et quels mots peuvent aider à défaire les stigmatisations et les risques de discriminations ?

2. Quelle est la perception du travail par les jeunesses en situation de difficulté : pourquoi veulent-ils travailler ? Quels sont leurs freins et leurs motivations pour s’engager et persévérer dans un processus d’insertion professionnelle ?

3. Quelles sont les étapes à franchir par un.e jeune qui se trouve en situation de difficulté pour s’en sortir ? Qui sont les personnes qui peuvent les aider à chaque pas ? Peut-on modéliser ce parcours et voir clairement qui fait quoi, et si c’est pertinent ?

4. Quelles sont les perceptions des pouvoirs publics, des employeurs et des travailleurs sociaux : concernant les motivations et les besoins de ces jeunes ? Concernant leurs capacités à accéder à l’emploi et à s’y développer ?

5. Quel est le rôle de l’éducation nationale vis-à-vis des jeunesses en situation de difficulté : comment l’école est-elle perçue et vécue ? Que fait-elle, ou pas, pour contribuer à aider ces jeunesses ?  Pourquoi ?

6. Quel est le rôle de l’éducation populaire : comment est-elle perçue et vécue ? Que fait-elle, ou pas,  pour contribuer à aider ces jeunesses ?  En quoi est-elle utile ? Est-ce que ça marche ?

7. Quels sont les rôles des travailleurs sociaux : comment sont-ils perçus ? Cette perception est-elle juste ? Comment aider à optimiser leur qualité de vie au travail ? Comment les aider à optimiser leurs actions auprès des jeunes ?

8. Quel est le rôle de l’entreprise : peut-elle être plus inclusive qu’aujourd’hui ? Quels sont les freins structurels et culturels à sa démarche d’insertion des jeunesses en situation de difficulté et quelles sont les clés pour réussir ?

9. Quel est le rôle des pouvoirs publics vis-à-vis des jeunesses en situation de difficulté : comment est-il perçu et vécu ? Quels sont les dispositifs d’accompagnement et d’insertion professionnelle qui marchent, ceux qui ne marchent pas, et pourquoi ?

10. Quelles sont les zones aveugles des différentes parties prenantes de l’écosystème d’aide aux jeunesses en situation de difficulté ? Quelles sont les forces et les manques des uns et des autres ? Dans quelles conditions leurs collaborations fonctionnent, ou pas ?

11. Que se passe-t-il en cas d’échec : qu’arrive-t-il à ces jeunes quand aucun des acteurs engagés ne parvient à les aider ? En quoi est-ce un enjeu public ?

12. Que se passe-t-il en cas de réussite : que vivent ces jeunes en contexte de difficulté qui accèdent enfin aux moyens de vivre une vie digne et prospère ? Quelles en sont les conséquences et pour qui ?

13. Qu’est-ce qui freine le passage à l’échelle des programmes qui réussissent ? Comment lever ces freins et développer les opportunités ?

14. Enfin et surtout : face à toutes ces questions existe-t-il des moyens simples et actionnables pour changer radicalement la donne et ouvrir davantage le monde du travail aux jeunesses se trouvant en situation de difficulté ?

Ainsi, les acteurs et travailleurs sociaux en retireront des pistes concrètes pour perfectionner les dispositifs de détection, d’orientation, d’accompagnement et d’insertion professionnelle.

Les entreprises, grandes et petites, y trouveront les éléments de compréhension qu’ils recherchent ainsi que des suggestions simples et actionnables pour devenir plus inclusives et développer un impact social positif immédiat.

Les pouvoirs publics y verront une évaluation multidimensionnelle des politiques menées, ainsi que des pistes simples à mettre en œuvre pour accroitre leur efficacité.

Composée de 12 chapitres présentant les thématiques les plus impactantes de nos analyses, cette étude de plus de 200 pages est structurée en une série d’articles illustrés, incluant des infographies, des podcasts et de nombreuses références bibliographiques complémentaires.

Pour une présentation personnalisée, nous vous invitons à prendre contact par email : yasmina.sahed@hundreds.group

Hundreds est une entreprise à impact de l’économie sociale et solidaire. Chacune de vos commandes contribue à soutenir l’indépendance de nos travaux et constitue, en soi, un acte d’engagement pour une société plus juste et citoyenne.

Yasmina Sahed
Directrice Générale et Directrice des Études Hundreds

  • 100 entretiens individuels sur le terrain auprès des acteurs clé
  • Une analyse par une équipe de sociologues, complétée par une recherche documentaire approfondie de l’état de l’art (tout ce qui est publié à ce jour sur le sujet)
  • 200 pages d’analyse
  • Une publication sous la forme de séries d’articles multimédia permettant une réutilisation à des fins de sensibilisation ou de formation.

Une étude sociologique Hundreds essentielle pour tous ceux concernés par la jeunesse en difficulté :

Pour agir efficacement pour l’insertion professionnelle et l’inclusion sociale des jeunes les plus défavorisés.

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Yasmina Sahed, Directrice des Études
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